40 ans & Après .....

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Sonnette d'alarme sur la contraception

Préservatifs, pilules, stérilets, patchs, etc: les moyens de contraceptions sont légion.Pourtant la pilule domine le marché et fait figure de remède "miracle" contre les grossesses non désirées.Le rapport remis à  Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), pointe au contraire du doigt son "niveau préoccupant" d'échecs en France. Chiffres à l'appui: près des 3/4 des 200 000 intéruptions de grossesses volontaires effectuées chaque année sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception.

Sans surprise, la pilule se situe au premier rang des contraceptifs, devant le préservatif. Dès lors qu'aucune contre-indication médicale n'a été constatée, elle tend à être automatiquement prescrite par les médecins, et représente près de 60% de la couverture contraceptive en France, selon le Baromètre Santé de 2005 de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

 

Des oublis fréquents

Ces comprimés composés d'hormones féminines (oestrogène et progestérone) bloquent l'ovulation chez la femme et constituent une méthode très efficace. A condition d'être pris régulièrement... Et c'est là que le bât blesse puisque les oublis sont fréquents. Selon une autre étude de l'Inpes parue en 2007, une femme sur cinq oublie sa pilule au moins une fois par mois. Les risques de grossesse non souhaitée sont ainsi démultipliés.

Bien que théoriquement efficace à 99,5%, en pratique la pilule dépend de sa bonne utilisation et de sa prise rigoureuse. Elle doit correspondre au mode de vie et à la personnalité de la patiente. C'est pourquoi la contraception orale ne peut être prescrite à l'emporte-pièce et doit découler d'une prescription personnalisée par le médecin à sa patiente, qui se l'appropriera en retour.

A son apparition, dans les années 60, l'utilisation de la pilule était largement dévolue aux couples stables avec une sexualité régulière. Depuis les parcours sexuels ont évolué. La majorité des femmes et des hommes connaissent  désormais plusieurs partenaires au cours de leur vie. Dès lors, quand les relations sexuelles sont épisodiques ou irrégulières, quand les femmes ont une activité qui se traduit par des horaires décalés ou des rythmes irréguliers de sommeil, la prise quotidienne de la pilule est susceptible d'être perturbée. C'est pourquoi le rapport de l'Igas préconise une meilleure promotion des autres modèles contraceptifs, en particulier le stérilet

Les avantages du stérilet

Troisième méthode de contraception la plus utilisée en France, avec 2 millions d'adeptes, le dispositif intra-utérin (DIU) –appelé communément stérilet- fait figure, pour certains spécialistes, de méthode quasi-idéale. Son fonctionnement est simple: placé dans l'utérus, il perturbe la progression des spermatozoïdes et empêche la formation de l'oeuf. Les avantages sont nombreux: pas d'obligation de prendre son comprimé à heure fixe, aucun risque d'oubli, un cycle menstruel non perturbé et une protection qui dure de 3 à 5 ans. Il est également peu cher (à partir de 30 euros) et remboursé à 65% par la sécurité sociale.

Il semblerait cependant que de nombreuses idées reçues entravent sa propagation. De fait, 50%  des Français considèrent qu'il faut déjà avoir eu un enfant pour utiliser un stérilet, ce qui est faux. Peut-être faudrait-il d'ailleurs se pencher sur une nouvelle appellation pour ce contraceptif, dont le nom fait peur, tant il renvoie à l'idée de stérilité...



03/02/2010
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